Sie befinden Sich nicht im Netzwerk der Universität Paderborn. Der Zugriff auf elektronische Ressourcen ist gegebenenfalls nur via VPN oder Shibboleth (DFN-AAI) möglich. mehr Informationen...
Donation et essence de l’apparaître. Le concept de phénoménalité chez Jan Patočka et Michel Henry
Ist Teil von
Les études philosophiques, 2017, Vol.121 (2), p.267-288
Ort / Verlag
Presses Universitaires de France
Erscheinungsjahr
2017
Link zum Volltext
Quelle
EZB-FREE-00999 freely available EZB journals
Beschreibungen/Notizen
Cet essai aborde la question phénoménologique fondamentale de la donation de l’apparaître. L’auteur commence par noter que la distinction husserlienne entre l’apparaître comme vécu (Erscheinen als Erleben) et ce qui apparaît (das Erscheinende) ou phénomène a été critiquée à partir de deux perspectives différentes dont Patočka et Henry sont, respectivement, deux représentants importants. Quoique tous deux critiquent la même distinction husserlienne, l’auteur montre cependant que leurs critiques prennent en réalité des directions opposées. Patočka entend développer une phénoménologie asubjective dans laquelle la donation fondamentale de toute apparence se trouve dans le « se-montrer-soi-même » (Sich-selbst-zeigen) des êtres. Plutôt que dans le domaine de l’auto-donation du vécu de l’expérience (Erleben), cette phénoménologie fonde l’apparence dans la sphère phénoménologique globale du monde. Henry, quant à lui, ne rejette pas le domaine subjectif mais renforce bien plutôt son importance en radicalisant la distinction husserlienne entre l’expérience et le phénomène et en la remplaçant par la différence qu’il établit entre révélation et manifestation. La manifestation suppose toujours la distance et l’intentionnalité. La révélation, en revanche, peut être comprise comme une radicalisation de l’expérience husserlienne, puisqu’elle est un mode d’apparaître qui n’implique pas une forme de pensée (meinen) et d’intentionnalité. Elle est, en tant que telle, exempte de la distance que Henry exclut du domaine d’intériorité où se produit la révélation. L’auteur discute alors ce contraste entre Patočka et Henry et montre à quel point l’accent mis sur le monde dans l’explication de la donation donnée par le premier diffère de la relation à soi subjective qui est au cœur de l’explication de la donation offerte par le second.