Details

Autor(en) / Beteiligte

• van Gelder, Tim
• Bissett, Melanie
• Cumming, Geoff
• Thompson, Valerie A
• Dixon, Peter

Titel

Cultivating Expertise in Informal Reasoning

Ist Teil von

• Canadian journal of experimental psychology, 2004-06, Vol.58 (2), p.142-152

Ort / Verlag

Old Chelsea, PQ: Canadian Psychological Association

Erscheinungsjahr

2004

Quelle

EBSCO_PsycARTICLES

Beschreibungen/Notizen

• People generally develop some degree of competence in general informal reasoning and argument skills, but how do they go beyond this to attain higher expertise? Ericsson has proposed that high-level expertise in a variety of domains is cultivated through a specific type of practice, referred to as "deliberate practice." Applying this framework yields the empirical hypothesis that high-level expertise in informal reasoning is the outcome of extensive, deliberate practice. This paper reports results from two studies evaluating the hypothesis. University student participants completed 12 weeks of deliberate practice in informal reasoning. Quantity of practice was recorded by computer, and additionally assessed via self-report. The hypothesis was supported: Students in both studies showed a large improvement, and practice, as measured by computer, was related to amount of improvement in informal reasoning. These findings support adopting a deliberate practice approach when attempting to teach or learn expertise in informal reasoning. La plupart des gens acquièrent ce que les auteurs conviennent d'appeler une compétence en raisonnement informel par des processus standard de développement, de socialisation et d'éducation. La compétence s'entend d'un degré d'aptitude plus ou moins stable, suffisant pour la plupart des besoins courants et comparable à celui des pairs, quoique en deçà du niveau de la maîtrise. L'article est centré sur les façon dont les gens peuvent dépasser un degré de compétence courant et parvenir à des niveaux d'habileté supérieurs. À l'heure qu'il est, le cadre qui fait autorité pour ce qui est de la compréhension du développement d'un degré élevé de compétence est celui qui a été conçu par Ericsson et ses collègues. Ils ont constaté que, dans tous les domaines auxquels ils se sont intéressés, les niveaux d'habileté les plus élevés sont le fait de volumes importants d'exercice comportant des aspects particuliers, qu'ils qualifient d'« exercice délibéré ». L'application du cadre au raisonnement informel débouche sur ce que les auteurs appellent « hypothèse de l'exercice délibéré » : à savoir un degré élevé de compétence en raisonnement informel résulte de volumes importants d'exercice délibéré du raisonnement informel. Les auteurs ont vérifié leur hypothèse par deux études, soit des quasi-expériences effectuées dans le contexte d'un cours de raisonnement informel d'un semestre destiné aux étudiants de premier cycle. Les participants étaient des étudiants qui faisaient usage d'une méthode d'apprentissage originale fondée sur l'exercice délibéré. Ils s'exerçaient dans un environment informatique développé pour la circonstance dans lequel le raisonnement était représenté par des schémas d'arguments. Les progrès étaient évalués avant et après l'expérience au moyen d'un test indépendant à choix multiples, soit le California Critical Thinking Skills Test. Le volume d'exercice effectué était mesuré par le logiciel, qui recensait toutes les activités et téléchargeait les données connexes vers un serveur. Les participants ont également rempli un questionnaire à cette fin, tandis qu'un deuxième a servi à recueillir des données sur des variables supplémentaires susceptibles d'influer sur le rapport exercice-progrès. L'hypothèse de l'exercice délibéré prédisait que les participants allaient augmenter par une grande marge leur compétence en raisonnement informel et que les progrès réalisés seraient proportionnels au volume d'exercice délibéré effectué. Les auteurs ont constaté que les participants ont évolué d'environ 0,8 écart-type. La corrélation avec le volume d'exercice était d'environ 0,3 selon les objectifs de l'exercice recensés par l'ordinateur. Aucune influence de variables modérateurs potentielles n'a été constatée. Les résultats susmentionnés donnent à entendre que l'aptitude au raisonnement informel des participants a effectivement augmenté sensiblement. Un effet de 0,8 est important ( Cohen, 1988 ) et comparable aux progrès réalisés normalement au cours d'un premier cycle universitaire complet. Cela dit, la corrélation entre les progrès et les volumes d'exercice était plus faible que prévu. Il se peut que le rapport ait été freiné par des variables modérateurs autres que ceux que les auteurs ont pu mesurer et écarter. Qui plus est, l'exercice effectué par les participants n'étaient pas aussi intensif que l'exercice délibéré auquel se livrent les exécutants de premier rang dans des domaines tels la musique et le sport. Il est possible qu'un rapport étroit entre l'exercice et les progrès soit constaté lorsqu'il s'agit d'exercice délibéré. Les résultats obtenus appuient l'hypothèse de l'exercice délibéré. Toutefois, ils ne montrent pas que des volumes importants d'exercice délibéré produisent les degrés les plus élevés d'aptitude au raisonnement informel, puisque les participants n'ont effectué qu'un volume relativement modeste d'exercice au cours d'une brève période (12 semaines). Ils ne révèlent pas non plus qu'un degré de compétence élevé passe obligatoirement par des volumes importants d'exercice délibéré, quoique les auteurs présument que quiconque possède une compétence comparable se soit livré à des activités qui s'apparentent à l'exercice délibéré. Les constations ne font pas que suggérer que l'exercice augmente de plusieurs façons la compétence en raisonnement informel. Elles indiquent que le domaine du raisonnement informel n'est pas exceptionnel en ce qui concerne l'acquisition d'un degré élevé de compétence, que la compétence est acquise non seulement par la pratique d'une activité, mais par un exercice de type particulier, que l'exercice délibéré développe des compétences transférables authentiques, et que l'approche conventionnelle du développement de compétences en raisonnement informel, qui ne fait pas appel à l'exercice délibéré, est fautive. Les constations laissent entendre également que les éducateurs qui souhaitent aider les étudiants à acquérir des compétences élevées en raisonnement informel devraient leur enseigner explicitement le raisonnement informel et que leur enseignement devrait être fondé sur l'exercice délibéré. Les études futures pourraient reposer sur des expériences bien conçues, s'attacher davantage aux rapports entre l'exercice et les progrès et viser à cerner les effets de volumes importants d'exercice délibéré. Les études effectuées par les auteurs les portent à croire que des programmes de formation comparables à ceux qui sont prévus à l'intention des exécutants de premier rang dans des domaines tels échecs, musique et sport déboucheraient sur des degrés de compétence en raisonnement informel qui ne sont que rarement observés de nos jours.