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Proselytizing is not evangelism: epistemic virtue and religious suasion at a post‐fundamentalist church in Nashville
Ist Teil von
The Journal of the Royal Anthropological Institute, 2024-04, Vol.30 (S1), p.77-95
Ort / Verlag
London: Blackwell Publishing Ltd
Erscheinungsjahr
2024
Link zum Volltext
Quelle
Wiley Online Library
Beschreibungen/Notizen
This essay proposes a moral epistemological explanation for many US evangelicals’ growing unease about proselytizing. Drawing on extensive fieldwork at a church in Nashville, Tennessee, it highlights how a particular kind of epistemological certainty became a driving value of evangelical biblicism when early nineteenth‐century evangelicals attempted to apply the precepts of inductive science to textual interpretation. Members of the church I studied routinely express regret about this historical entanglement, which they blame for their denomination's dogmatic and ultimately unsuccessful fixation on persuading other people to believe the exact same things as they do. Against ‘proselytizing’ driven by ‘the desire to be right’, my interlocutors are trying to develop a practical social ethics whose explicitly biblical inspiration, they hope, will motivate others to want to become Christians. I show that as an analytic, religious suasion makes concepts like ‘proselytizing’ and ‘evangelism’ ethnographic again by sending them back to the field where our interlocutors themselves define and critique them. Doing this allows us to better grasp nuances in evangelicals’ own evolving ideologies and practices for making their religion intelligible to themselves and others.
Abstrait
Le prosélytisme n'est pas l’évangélisme : vertu épistémique et « suasion » religieuse dans une église post‐fondamentaliste à Nashville
Résumé
Le présent article propose une explication épistémologique morale à la gêne croissante que le prosélytisme cause à de nombreux chrétiens évangéliques aux Etats‐Unis, à partir d'une longue recherche de terrain dans une église de Nashville, dans le Tennessee. Il met en lumière la manière dont un genre particulier de certitude épistémologique est devenu une valeur motrice du biblicisme évangélique quand, au début du XIXe siècle, ses adeptes ont tenté d'appliquer les préceptes de la science inductive à l'interprétation textuelle. Affirmant souvent regretter cet enchaînement historique, les membres de l’église étudiée le rendent responsable de leur fixation dogmatique, et finalement inaboutie, sur le but de persuader les autres de croire exactement la même chose qu'elle. Contre le « prosélytisme » animé par « le désir d'avoir raison », les interlocuteurs de l'auteur tentent de développer une éthique sociale pratique, dont ils espèrent que son inspiration explicitement biblique donnera envie aux autres de devenir chrétiens. L'auteur montre qu'une « suasion » religieuse analytique replace dans le champ ethnographique des concepts tels que « prosélytisme » et « évangélisme », en les renvoyant au terrain sur lesquels nos interlocuteurs se définissent et les critiquent. Cela lui permet de mieux percevoir les nuances des idéologies et pratiques en pleine évolution que les chrétiens évangéliques mettent en œuvre afin de rendre leur religion intelligible pour eux‐mêmes et pour les autres.