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Quelle surveillance des patients traités par opioïdes dans les unités de soins conventionnels ? Revue de la littérature, alerte et mise au point du CAMR, de la SFAR et de la SFETD
Ist Teil von
Douleur et analgésie, 2022-06, Vol.35 (2), p.101-111
Ort / Verlag
Heidelberg: Lavoisier
Erscheinungsjahr
2022
Beschreibungen/Notizen
Risques de dépression respiratoire postopératoire liés aux opioïdes :
1) tout patient bénéficiant en postopératoire d’un traitement par opioïde est à risque de dépression respiratoire quelle que soit la voie d’administration ; 2) la littérature rapporte que la dépression respiratoire survient majoritairement dans les 12 heures postopératoires, la nuit (entre minuit et 6 h) et entraîne généralement le décès du patient ou une encéphalopathie postanoxique ; 3) les facteurs de risque de dépression respiratoire sont connus (liés au patient, au type de chirurgie et aux modalités d’administration) et doivent être recherchés dès la consultation préanesthésique ; 4) des scores prédictifs de dépression respiratoire existent et ont été validés sur de grandes séries publiées ; 5) l’administration continue d’oxygène est une fausse sécurité, pouvant même retarder le diagnostic.
Modalités de surveillance postopératoire des patients bénéficiant d’opioïdes :
1) la surveillance clinique seule est insuffisante chez les patients à risque ; 2) une surveillance paraclinique (avec SpO
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et capnographie) est efficace chez les patients à risque ; 3) de nombreux systèmes de surveillance continue électronique (utilisant SpO
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, capnographie, impédancemétrie et/ou pléthysmographie) existent, mais ne peuvent être recommandés actuellement en pratique courante du fait de leur ergonomie, de leur coût, de leurs nombreux artefacts et des faux-positifs. Leur développement semble être la solution d’avenir ; 4) l’hospitalisation en postopératoire des sujets à risque en unité de soins continus (pendant 24 heures) reste la seule alternative fiable pour prévenir ce risque.