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Bien qu'elle dise s'attacher à la « réalité » et refuser d'« idéaliser (sa) propre existence et (d')en faire quelque chose d'abstrait et d'impalpable » comme les autres écrivains, elle sait qu'elle n'échappe pas à la règle du roman familial et fabrique consciemment ses souvenirs-écran. En donnant corps aux fantasmes familiaux, ces « sortes de mannequins situés derrière les images et les souvenirs, et par lesquels ces derniers tiennent debout [...], ces armatures antiques et passablement obscènes où se concentre notre vision et qui la préforment »15, George Sand nous permet de comprendre la genèse de ses personnages romanesques. Philippe Berthier y voit « la promesse et déjà la présence d'une réunion pacifiée au sein d'un amour euphoriquement réparti », le fantasme de « l'union à jamais impossible de ses parents » ou d'un ménage qu'elle formerait avec sa mère, prenant ainsi la place du père, op. cit., p. 175 et Damien Zanone insiste sur l'aspect mystique de cette image. Quant au nom de Corambé, je me permets de suggérer qu'il ne faut pas y voir de signification trop rationnelle, mais plutôt un jeu de sonorités qui repose sur les syllabes co et bé, si fréquentes dans le vocabulaire enfantin (coco, cocotte, coucou, bébé etc) et une structure ternaire, symbole d'équilibre et d'euphorie béate du type de celle que procure à l'enfant le sein maternel.