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Réactions des femmes au sexisme ambivalent et santé mentale: Une analyse selon la technique du journal quotidien
Ort / Verlag
ProQuest Dissertations & Theses
Erscheinungsjahr
2016
Quelle
ProQuest Dissertations & Theses A&I
Beschreibungen/Notizen
Les femmes ne sont pas passives lorsqu'elles font face à la discrimination sexiste (Beaton et McKay, 2007). Elles ont recours à une varieté de modes de réponse, et sont ainsi capables de transformer la façon dont leur santé mentale est affectée par leurs expériences (McKay, Beaton et Lanteigne, 2015). Toutefois, peu de recherches n'ont fait la distinction entre les deux types de sexisme ambivalent, soit le sexisme hostile et bienveillant (Glick et Fiske, 1996) dans l'exploration du mode de réponse privilégié par les femmes. Pourtant, l'étude de Becker et Wright (2011) permet de supposer que les femmes réagissent differemment selon le type de sexisme. Afin de combler ce manque, cette étude a été conçue dans le but de documenter le lien entre le type de sexisme ambivalent vécu et le mode de réponse employé, ainsi que la façon dont ils interagissent pour influencer la santé mentale des femmes. Le rôle de l'autocensure (Jack, 1991) sera également exploré dans le contexte du sexisme bienveillant. La première hypothèse stipule que les deux types de sexisme vont engendrer les trois modes de réponse documentés par McKay et al. (2015). La deuxième hypothèse suppose que lorsque le sexisme vécu est bienveillant, un lien négatif sera obtenu entre le niveau d'autocensure et l'engagement avec contrôle primaire, alors qu'un lien positif sera obtenu entre l'autocensure et le désengagement. La troisième hypothèse postule que peu importe le type de sexisme, les femmes qui ont recours au désengagement rapporteront une plus grande détresse psychologique que les femmes qui se servent de l'engagement avec contrôle primaire ou secondaire. De plus, une interaction est prévue entre le type de sexisme et le mode de réponse employé sur la santé mentale des femmes. Plus précisément, les femmes qui ont recours à l'engagement avec contrôle primaire ou secondaire témoigneront d'une meilleure santé mentale si ces gestes émanent d'une expérience de sexisme hostile, plutôt que de sexisme bienveillant. Les 60 participantes qui ont pris part à cette étude ont été invitées à remplir un journal électronique quotidien pour une durée de 5 jours. Les journaux leur ont permis de relater leurs experiences de sexisme dans leurs vies quotidiennes à l'aide de questions fermées et de questions ouvertes. En total, 55 évènements ont été documentés. Selan les analyses, la première hypothèse a été appuyée, alors que la deuxième et la troisième ne le sont que partiellement. Notamment, les résultats révèlent que les femmes qui se désengagent lorsqu'elles vivent du sexisme bienveillant sont particulièrement vulnerables. Ce sont celles qui rapportent le plus de symptômes d'anxiété, et le moins de bien-être psychologique. À la lumière du fait que les recherches précédentes indiquent que les femmes ont surtout tendance à se désengager lorsqu'elles vivent du sexisme bienveillant, il est particulièrement inquiétant de constater que cette combinaison est celle qui a le plus d'effets délétères sur la santé mentale des femmes. Les résultats de cette étude, ainsi que leurs implications théoriques et pratiques sont discutés.