Details

Autor(en) / Beteiligte

• France, Jérôme

Titel

"Tributum" et "stipendium". La politique fiscale de l'empereur romain

Ist Teil von

• Revue historique de droit français et étranger, 2006-01, Vol.84 (1), p.1-17

Ort / Verlag

Recueil Sirey

Erscheinungsjahr

2006

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Quelle

Alma/SFX Local Collection

Beschreibungen/Notizen

• Dans les sources de la haute époque impériale, les mots stipendium et tributum posent un problème dans la mesure où ils constituent une double dénomination fréquente pour désigner les impôts directs sur les biens et les personnes des communautés provinciales. S'agit-il d'une dichotomie ou au contraire de synonymes ou d'un hendiadys ? Sans s'attarder sur les enquêtes terminologiques et les explications juridiques qui, depuis Mommsen, ont tenté de donner une solution à ce problème, cet article tente de lui apporter une explication d'ordre politique. L'hypothèse est que l'adoption par la chancellerie impériale du terme tributum, qui désignait sous la République l'impôt direct des citoyens romains, à côté de stipendium dont la connotation était clairement dépréciative, aurait eu pour objectif de faciliter le processus de justification et de légitimation de l'impôt et donc son acceptation par les communautés provinciales. The two words, stipendium and tributum, which designate direct property and personal taxes levied on the provincial communities, are commonly to be found together in the source material of the early Roman Empire. This raises a problem: does such a double denomination imply a dichotomy or, on the contrary, a pair of synonyms; or schould it be considered as a hendiadys? The present article chooses not to dwell on the terminological studies and juridical explanations which, ever since Mommsen, have attempted to tackle this problem, perferring instead to focus on the political aspects. The hypothesis advanced here is that the adoption by the Imperial Chancellery of the term tributum, used during the Republic to designate the direct tax levied on Roman citizens, alongside the term stipendium, with its definitely derogatory connotation, was intended to facilitate the process of justification and legitimation of the tax, and, hence, its acceptance by the provincial communities.