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(contexte de la recherche) Les néphropathies interstitielles aiguës immuno-allergiques sont rares et difficiles à diagnostiquer. Lors de l’anamnèse allergologique, il est crucial mais difficile d’identifier la substance responsable.
Nous rapportons ici le cas d’un patient de 81 ans ayant souffert d’une néphropathie tubulo-interstielle aiguë immuno-allergique supposée aux antibiotiques.
Anamnèse clinique dans la phase aiguë, avec chimie clinique et biopsie. Anamnèse clinique en consultation allergologique 3 ans après résolution avec tests cutanés et test du Cyto-LTT.
Le patient est traité en décembre 2019 pour une spondylodiscite cervicale par cefotaxime et amoxicilline pour 24h, puis par cloxacilline. À J15, une insuffisance rénale aigue brutale survient (créatinine : 177μmol/L, urée : 10,9mmol/L, éosinophilie : 0 G/L). La cloxacilline est stoppée en raison de la négativité des prélèvements infectieux, ce qui avec une hydratation améliore la situation. Le patient est réhospitalisé le 08,01.2020 pour une fièvre persistante et des douleurs articulaires. Une insuffisance rénale aiguë sévère est diagnostiquée, avec cholestase, mais sans protéinurie ni rash cutané. La biopsie rénale montre un œdème interstitiel avec infiltrat diffus, une légère infiltration d’éosinophiles, des lésions tubulaires avec de nombreux lymphocytes en exocytose, sans dépôt d’immunoglobuline. Une corticothérapie à forte dose permet une amélioration de la fonction rénale. En consultation allergologique, tous les tests cutanés par patch et IDR se révèlent négatifs à 20min, 24h et 72h. Un test cyto LTT montre une forte sécrétion d’IL-5, IL-13, IFNγ et de GzB en réponse à la cloxacilline. La sécrétion de cytokines n’est pas significative pour l’amoxcilline et la ceftriaxone.
Notre cas clinique montre que le diagnostic de néphropathie interstitielle aiguë immuno-allergique n’est pas facile à poser. Le test activation lymphocytaire même réalisé trois ans après la réaction est fortement positif pour l’antibiotique incriminé (la cloxacilline) ce qui confirme l’intérêt de ce test pour prouver l’imputabilité d’une substance incriminée.