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Durant la Première Guerre mondiale, de nombreux comités furent créés afin de porter assistance aux quelques 2 millions de réfugiés. La plupart de ces œuvres furent improvisée dès l’arrivée des premiers convois par des femmes déterminées à servir la nation en s’impliquant dans le secours aux victimes de guerre. Parmi elles, se trouvait Louise Weiss, alors jeune étudiante réfugiée à Saint-Quay-Portrieux, sur la côte nord bretonne, où elle fonda un petit comité de secours. D’autres organisations féminines préexistaient à la guerre, à l’instar des relais locaux du Comité national des femmes françaises ou de l’Union des femmes de France. À partir de 1915, le réseau tissé par ces comités d’assistance commença à se structurer. Les organisations les plus importantes comportaient toujours un grand nombre de femmes, toutes issues des élites locales. Pour autant, celles-ci restaient partout exclues des fonctions exécutives. Femmes de préfets, de maires ou de notables, elles y représentaient souvent leurs époux tout en soignant parallèlement leur propre image. Cette surenchère compassionnelle généralement intéressée ne doit pas dissimuler le travail accompli par de nombreux comités indépendants de femmes. Souvent précoces, ils pallièrent en maints endroits l’inertie des pouvoirs publics, servant de modèles aux autorités lors de la création de comités officiels où les rapports de genre restèrent toujours favorables aux hommes.