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Les intermittences du visible : reprises de vue dans le cinéma expérimental américain
Ist Teil von
Recherches anglaises et nord-américaines, 2012, Vol.45 (1), p.173-181
Erscheinungsjahr
2012
Beschreibungen/Notizen
Après un bref cadrage d’ordre historique et théorique consacré à la tradition du cinéma de found footage, le présent texte aborde la question de la reprise de vue dans le champ du cinéma expérimental contemporain, en se focalisant sur deux œuvres du cinéaste américain Bill Morrison. Dans The Death Train (1993), Morrison reprend et juxtapose trois séries d’images distinctes et expose le spectacle cinématographique dans ses dimensions mécaniques. Avec Decasia (2002), le cinéaste, tirant parti des fragments de pellicule nitrate entrés en décomposition, explore plutôt le cinéma comme matière. Aussi différentes qu’elles puissent paraître, ces deux œuvres réalisées à près de dix ans d’intervalle semblent interroger le même grand thème visuel, celui des intermittences du visible, en tant qu’il serait définitoire d’une modernité dans l’exercice même du regard.
After a brief historical and theoretical survey of the found footage film tradition, this text discusses the issue of reprise in the field of contemporary experimental cinema, focusing on two films by American filmmaker Bill Morrison. In The Death Train (1993), Morrison takes up again three series of distinct images in a gesture that tends to foreground the mechanical dimensions of the cinematic spectacle. In Decasia (2002), the filmmaker capitalizes on fragments of decaying nitrate film, thus exploring film as materiality. However different they may seem, both works seem to address the same visual theme, that of visible intermittences, in so far as they can be considered as acts of definition of a modernity ingrained in the very mechanics of the gaze.