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Reconstructing Mesopotamian Exchange Networks in the 4th Millennium BC : Geochemical and Archaeological Analyses of Bitumen Artifacts from Hacinebi Tepe, Turkey
Ist Teil von
Paléorient, 1999, Vol.25 (1), p.67-82
Erscheinungsjahr
1999
Quelle
Free E-Journal (出版社公開部分のみ)
Beschreibungen/Notizen
Archaeologists interested in primary and secondary state formation have often focused their research on inter-regional exchange and cross-cultural interaction. The organization of exchange in the Uruk expansion - the world's first colonial trading system - was examined in a collaborative project of archaeologists and geochemists to determine sources of ancient bitumen (natural petroleum tar) artifacts from an early Mesopotamian trading colony in southeastern Turkey. Sixty-eight bitumen samples from the site of Hacinebi were compared with samples from other contemporaneous sites and source areas in Greater Mesopotamia. Stable carbon isotope and molecular organic geochemical analyses of these bitumen artifacts and bitumen source material were used to : 1) geographically source the artifacts, 2) identify the different regions involved in trade, and 3) identify diachronic changes in the organization of the trading network. Preliminary results suggest bitumen came from multiple, culturally and politically distinct areas of Mesopotamia to the region of Hacinebi Tepe, where Local Anatolian exchange networks were already in place. Segregation of bitumen sources at Hacinebi according to cultural context supports the model of a high degree of Mesopotamian economic autonomy at this trading colony. The integration of geochemical and archaeological methods provided us with a perspective on trade and inter- regional interactions that would have been impossible to gain with classic archaeological techniques alone.
Les archéologues qui se sont intéressés aux problèmes de la formation de l'état - qu'elle soit primaire ou secondaire - ont souvent axé leurs recherches sur les échanges inter-régionaux et les inter-actions et croisements culturels qui en découlent. L'organisation des échanges lors de l'expansion urukéenne - le premier système d'échange colonial du monde - a été examinée grâce à un projet réunissant archéologues et géochimistes ; leur objectif était de déterminer les sources d'objets en bitume trouvés dans une des premières colonies mésopotamiennes établies au Sud-Est de la Turquie : soixante-huit échantillons de bitume provenant du site de Hacinebi ont été comparés avec des échantillons provenant d'autres sites contemporains et aussi de sources de matière première de Mésopotamie, ce terme étant pris au sens large. Des analyses isotopiques et des analyses de géochimie organique de ces objets et ď échantillons provenant des sources de bitume ont été faites afin de : 1) retrouver l'origine de ces objets ; 2) d'identifier les diverses régions impliquées dans ces échanges; 3) de reconnaître les changements qui purent se produire dans l'organisation des réseaux d'échanges. Les résultats préliminaires suggèrent que le bitume provenant de plusieurs régions de la Mésopotamie distinctes tant culturellement que politiquement les unes des autres, parvient à Hacinebi où des réseaux ďéchanges que l'on peut qualifier Réseau Anatolien Local, sont déjà en place. L'isolement des sources de bitume des objets de Hacinebi selon leur contexte culturel dans lequel ils ont été trouvés serait en faveur d'un modèle reflétant dans cette colonie un haut degré d'autonomie économique par rapport à la Mésopotamie. L'utilisation à la fois de méthodes géochimiques et archéologiques ont permis d'obtenir une vision des relations commerciales et des interactions inter-régionales qui n 'auraient pas été possibles si les seules techniques de l'archéologie traditionnelle avaient été utilisées.