Details

Autor(en) / Beteiligte

• Azzout-Marniche, D.
• Chaumontet, C.
• Piedcoq, J.
• Khodorova, N.
• Fromentin, G.
• Tomé, D.
• Gaudichon, C.
• Even, P.C.

Titel

Les rats sensibles à l’obésité sous régime faible en lipides et riche en glucides complexes ont un niveau d’expression élevé de l’amylase pancréatique

Ist Teil von

• Nutrition clinique et métabolisme, 2018-11, Vol.32 (4), p.304-304

Ort / Verlag

Elsevier Masson SAS

Erscheinungsjahr

2018

Quelle

Alma/SFX Local Collection

Beschreibungen/Notizen

• Nous avons révélé l’existence de rats sensibles à l’obésité sous régime standard riche en glucides et pauvres en graisses (Nadkarni et al., 2013). Ces rats sont appelés « carbohydrate sensitive » (CS) pour être démarqués des rats sensibles à l’obésité sous régime gras (rats dits « obesity prone » [OP]). Nous avons observé que les rats CS présentaient une augmentation des taux d’oxydation des glucides en réponse à un repas test (Chaumontet et al., 2015). L’objectif de notre étude a donc été de rechercher les mécanismes responsables de cette réponse. Les rats ont été soumis pendant 7 semaines à un régime riche en glucides complexes (amidon). Le poids et la prise alimentaire ont été mesurés 3 fois par semaine. La composition corporelle a été mesurée par IRM au début de l’introduction du régime (T0), puis après 3 (T3) et 6 (T6) semaines de régime. Le gain de masse grasse entre T0 et T3 nous a permis de sélectionner les rats sensibles (CS) et résistants (CR). Afin de mesurer l’oxydation postprandiale glucidique, les rats ont reçu un repas test de 56kJ de même composition que leur régime, mais contenant soit de l’amidon (AMIDON) soit de la maltodextrine (MALTO) marqués au 13C. Les rats ont été placés en cage calorimétrique et leurs échanges respiratoires mesurés. L’enrichissement en 13CO2 dans les gaz expirés a été mesuré par multiflow-IRMS. À la fin de l’expérience, les animaux ont été euthanasiés, la composition corporelle mesurée par dissection des principaux tissus et le sang et les tissus cibles collectés pour les mesures biochimiques et d’expression de gênes. Comme nous l’avions préalablement observé, après trois semaines de régime, les rats CS sont significativement plus gras que les rats CR, mais le poids et la prise alimentaire ne diffèrent pas significativement. Suite à l’ingestion d’un repas MALTO, les taux postprandiaux d’oxydation des glucides et l’apparition de 13CO2 dans les gaz expirés augmentent rapidement mais de façon identique chez les rats CR et CS, ce qui indique que l’absorption et l’utilisation métabolique du glucose ne diffèrent pas entre les rats CS et CR. Par contre, suite à l’ingestion d’un repas AMIDON, les taux postprandiaux d’oxydation des glucides sont plus élevés chez les rats CS que chez les CR. Cette augmentation coïncide avec une apparition plus rapide du 13CO2 dans les gaz expirés qui indique que la digestion et l’utilisation métabolique des glucides alimentaires complexes sont plus rapides chez les rats CS. En outre, les ARNm codant l’amylase dans le pancréas sont augmentés chez les rats CS, de même que l’activité de l’amylase dans le jéjunum et dans le sang portal. L’augmentation de l’expression de l’amylase pancréatique chez les rats CS induit une accélération de la digestion et de l’utilisation métabolique du glucose dérivé des glucides complexes et est probablement responsable du développement progressif de obésité de type viscéral (Nadkarni et al., 2013) observée chez les rats « carbohydrate-sensitive ».