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Association d’une démyélinisation centrale et périphérique subaiguë après une infection Sars-Cov-2
Ist Teil von
Revue neurologique, 2022-04, Vol.178, p.S132-S132
Ort / Verlag
Elsevier Masson SAS
Erscheinungsjahr
2022
Quelle
Alma/SFX Local Collection
Beschreibungen/Notizen
Les manifestations neurologiques sont nombreuses au cours des infections à Sars-Cov-2. Leur fréquence et gravité varient selon la symptomatologie. Nous rapportons le cas d’une atteinte démyélinisante centrale et périphérique.
Un homme de 76 ans a présenté une paraplégie progressive au cours d’une infection à Sars-Cov-2 sans prise en charge en réanimation. Il présentait un signe de Babinski bilatéral, une abolition des réflexes ostéo-tendineux (ROT), des troubles sensitifs proprioceptifs et des troubles vésico-sphinctériens. Secondairement, une parésie des membres supérieurs est apparue, puis des signes d’atteinte du tronc cérébral. Les ROT sont devenus vifs. L’IRM cérébro-médullaire initiale était normale. La ponction lombaire retrouvait une hyperprotéinorachie, une discrète réaction méningée et des bandes oligo-clonales. L’IRM cérébrale de contrôle retrouvait des hypersignaux bilatéraux des pédoncules cérébelleux. L’électroneuromyogramme réalisé à six semaines du début des symptômes retrouvait une neuropathie démyélinisante. Le patient a reçu deux cures d’immunoglobulines polyvalentes à un mois d’intervalle ainsi que deux bolus de corticoïdes à forte dose. Le bilan étiologique infectieux et immunologique était négatif, notamment les anticorps anti-neurofascine, anti-contactine, anti-neuropile et anti-MOG. Le patient présentait une discrète amélioration de la parésie des membres supérieurs après cette prise en charge et la kinésithérapie.
Les atteintes neurologiques démyélinisantes mixtes (centrale et périphérique) sont rares, les patients présentant souvent une évolution chronique, avec une fréquence élevée d’auto-anticorps (anti-neurofascine notamment). Des atteintes similaires subaiguës post-infectieuses ont déjà été décrites, mais moins précocement au cours de l’infection à Sars-Cov-2. La récupération extrêmement variable de ces atteintes plaide pour des mécanismes physiopathologiques hétérogènes.
La physiopathologie des atteintes neurologiques au cours des infections à Sars-Cov-2 reste méconnue, les auto-anticorps fréquemment rencontrés au cours d’atteintes démyélinisantes centrales et/ou périphériques restant négatifs chez notre patient.