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Annales de dermatologie et de vénéréologie, 2020-12, Vol.147 (12), p.A172-A173
2020

Details

Autor(en) / Beteiligte
Titel
Clinophobie : le dermatologue en première ligne (16 cas)
Ist Teil von
  • Annales de dermatologie et de vénéréologie, 2020-12, Vol.147 (12), p.A172-A173
Ort / Verlag
Elsevier Masson SAS
Erscheinungsjahr
2020
Link zum Volltext
Quelle
Alma/SFX Local Collection
Beschreibungen/Notizen
  • La clinophobie du grec klinein (incliner) et phobos (peur) est la peur injustifiée et persistante de s’allonger. Elle a des motifs variés non exclusivement psychiatriques et des complications somatiques redoutables, à ce jour jamais décrites. Nous rapportons ici une série de 16 patients. Dans cette étude prospective d’août 2016 à mai 2020, étaient inclus les patients externes ou hospitalisés vus par les dermatologues de notre CH dont l’interrogatoire montrait une absence totale de décubitus y compris nocturne depuis au moins un mois ; étaient analysés sexe, âge, durée d’évolution, facteurs de causalité, complications et évolution. Chez tous les patients, le diagnostic était évoqué devant un œdème symétrique majeur des membres inférieurs non explicable par l’anamnèse et ses complications qui motivaient l’avis dermatologique. Il s’agissait de 16 adultes (8H/8F) de 38 à 93 ans (âge moyen 73 ans) dont la clinophobie durait depuis en moyenne 19 mois (2 mois–7 ans). Les causes, le plus souvent multiples, en étaient dans l’ordre décroissant psychiatriques (dont 2 syndromes de Diogène), l’obésité morbide, l’insomnie, des douleurs chroniques, le manque d’aide, la pollakiurie. Les complications les plus fréquentes étaient l’ulcère de jambe (n=12) volontiers multiple puis l’eczéma, le sepsis à point de départ cutané, l’embolie pulmonaire, l’escarre. L’évolution se faisait dans 7 cas vers la guérison complète après restauration du décubitus dont 6 au décours d’une hospitalisation, deux fois vers le décès par sepsis et une fois vers l’amélioration partielle. Un patient était stable à 7 mois, 4 perdus de vue. La clinophobie résulte de la crainte d’un évènement désagréable pendant le décubitus (de la simple énurésie à la peur de mourir pendant le sommeil…). Aucun de nos 16 patients n’avait de troubles cardiaques ou respiratoires sévères, causes somatiques classiques, mais en général passagères de cette phobie qui n’était jamais spontanément signalée et souvent ignorée du corps médical. Dans certains cas il s’agissait plus d’un attrait du fauteuil, jugé pratique, ou qui restait le seul endroit où dormir lorsque le lit était devenu inaccessible. Les complications dermatologiques motivaient la prise en charge qui ne s’avérait efficace qu’après hospitalisation permettant de lever une à une les réticences (physiques, psychiques, sociales) au décubitus. Elle n’empêchait pas toujours le décès par sepsis sévère compliquant les plaies. Nous décrivons pour la première fois les conséquences somatiques d’un comportement non exceptionnel mais très peu étudié pouvant aboutir au décès. Le terme de clinophobie, utilisé ici par défaut, peine à englober toutes les causes d’abandon du décubitus, à évoquer devant tout œdème important inexpliqué des membres inférieurs. Du fait des complications cutanées prédominantes, les dermatologues sont en première ligne pour le dépister.
Sprache
Französisch
Identifikatoren
ISSN: 0151-9638
DOI: 10.1016/j.annder.2020.09.188
Titel-ID: cdi_crossref_primary_10_1016_j_annder_2020_09_188
Format
Schlagworte
Clinophobie, Ulcères, Œdèmes

Weiterführende Literatur

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