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La prévalence du dysfonctionnement thyroïdien et son association avec le pronostic de la maladie COVID-19 est toujours un sujet de controverse.
Déterminer la prévalence et l’impact de l’hyperthyroïdie sur le pronostic de la maladie.
Il s’agit d’une étude analytique (entre septembre 2020 et février 2021) en réanimation médicale, incluant les patients admis pour une infection sévère au Covid-19 et ayant un bilan thyroïdien à l’admission. Les patients présentant des antécédents de dysthyroidie préexistants ont été exclus. Deux groupes ont été définis : groupe 1 : patients présentant une euthyroïdie ; groupe 2 : patients présentant une hyperthyroïdie (périphérique et centrale).
Durant la période de l’étude 68 patients d’âge moyen 61±12 ans ont été inclus. La comorbidité la plus fréquente était l’hypertension artérielle (48,5 % des cas). Une dysthyroïdie était présente dans 27,9 % des cas. Parmi ceux-ci, 23,5 % avaient une hyperthyroïdie périphérique, 2,9 % une hypothyroïdie périphérique et 1,5 % une hypothyroïdie centrale. La mortalité globale était de 45,6 %. Les patients ayant une hyperthyroïdie étaient plus susceptibles de présenter une infection nosocomiale (75 % contre 40 %, p=0,01). Il n’y avait pas de différences significatives en ce qui concerne la durée de la ventilation mécanique [11±5 vs 12±7jours, p=0,8], la durée de séjour [17±10 vs 15±10jours, p=0,54] et la mortalité (56 % contre 42 %, p=0,32).
Dans cette étude, nous avons constaté que les patients souffrant d’hyperthyroïdie étaient plus susceptibles de présenter une infection nosocomiale.